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Ces affiches qui...

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2 janvier 2012

Les joyeux lurons

joyeuxlurons

Exemple type de l’affiche qui a morflé avec le temps. Déjà, le titre. Si vous connaissez un type qui utilise encore l’expression « joyeux lurons », n’hésitez pas à appeler les flics : c’est sans doute la victime d’un atroce bourreau qui l’a séquestré dans une cave depuis des décennies (et en passant, allez-y mollo pour lui annoncer la mort de Pompidou, on ne sait jamais).

Ensuite, le casting : Paul Préboist ne vous dira pas grand-chose, sauf si vous avez gardé l’intégrale des sketchs qu’il réalisait chez Patrick Sébastien, juste après la séquence Tatayet mais juste avant la séquence Line Renaud déguisée en Jacques Chirac - crac-crac.

Pour info, sachez simplement que Philippe Clay a une bonne excuse pour être démodé : il l’était déjà de son vivant puisqu’il militait pour le RPR.

Enfin, d’aucuns manieront perfidement le sarcasme devant la simplicité de la phrase d’accroche « C’est bon de rire parfois » mais celle-ci a au moins le mérite d’être informative : attention, ceci est un film à vocation humoristique.

Ceci dit, derrière cet aspect gentiment conformiste, l’affiche recèle une part d’anarchisme discret. En effet, en se contentant de dessiner deux minables traits jaunes pour représenter une balançoire, le graphiste ne nous disait-il pas à sa manière « Va te faire enculer » ?

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28 décembre 2011

Dans les bras de l'enfer

bras

En 1986, le film d’action a trouvé depuis quelques années son héros : Rambo. Ceux qui ont réduit le guerrier à son avantageuse silhouette ont cependant mésestimé la coquetterie du personnage, en particulier ce bandana rouge, couleur passion, qu’il arbore au combat.

David Carradine, qui remplace alors Sylvester Stallone quand il a piscine, solfège ou tout simplement pas envie de se faire chier dans un gros film de merde, a repris avec finesse ce petit détail qui change tout.

Mais il y a ajouté une touche supplémentaire – le drapeau américain. Non seulement il prouve que le personnage est un américain patriote (et non pas un sale traître de démocrate) mais il renforce aussi la crédibilité de la scène. Chacun sait en effet que les soldats n’oublient jamais de se vêtir d’un drapeau quand il s’agit d’aller se faire buter au front. D’ailleurs, quand ils oublient de le faire, en général, l’ennemi en face accepte de marquer une petite pause, le temps d’aller le chercher dans la commode (où est aussi posé mon cul).

Pour conclure, on notera le cruel clin d’oeil du destin que nous fait le magnifique titre du film : « Dans les bras de l’enfer ». Comment ne pas penser, par extension, au « poignet de l’enfer » qui eut la peau de David Carradine puisqu’il mourut lors d’une séance de masturbation (si si, c’est vrai).

L'info en plus : A l'arrière-plan, vous aurez évidemment reconnu le beau-frère par alliance de Guy Marchand parmi les figurants.

28 décembre 2011

La maison de l'exorcisme

maisonexorcisme

Nous sommes en 1975 et le cinéma d’épouvante n’en finit plus d’exploiter le succès de L’exorciste. C’est bien simple, on colle des exorcismes à toutes les sauces et même quand le film ne traite pas directement de diableries, on met tout de même le mot « exorciste » dans le titre. On sait jamais, sur un malentendu…

Mon curé chez les exorcistes, L’exorciste fait du ski, Bienvenue chez les exorcistes, L’exorciste sur le toit, Arrête où mon exorciste va tirer…Et donc ce sympathique film que je n’ai pas vu, La maison de l’exorciste.

L’affiche est historique : on murmure en effet que Photoshop aurait été inventé à sa parution. Quelque part, aux Etats-Unis, une bande d’adolescents choqués aurait aperçu ce graphisme et se serait écriée « plus jamais ça ».

Ce détourage au ciseau de visage féminin coloré en bleu, ces cercles hypnotiques qui ne sont pas sans rappeler Scooby-doo contre le Docteur Maboul. Et surtout ce remarquable crâne luisant de Telly Savalas, l’homme qui refusa le rôle de Monsieur Propre pour celui de Kojak. On rend trop rarement hommage à Kojak, de nos jours, voilà le drame de l’époque.

L’info en plus : Telly Savalas aurait été excellent dans le rôle de Rastapopoulos.

28 décembre 2011

Prends ton passe montagne, on va à la plage

prends

Quand on a un titre de film qui boxe effrontément dans la catégorie poids lourd, comme celui-ci, mieux vaut que l’affiche soit à la hauteur.

C’est heureusement le cas ici et nul besoin d’avoir fait Polytechnique pour discerner le discours éminemment politique du graphisme. L’écharpe rouge du personnage fait directement référence à François Mitterrand, au pouvoir depuis deux ans quand le film sort en salles. Tandis que la nudité du personnage principal rappelle que l’année 1983 est celle de la rigueur et de l’abandon des illusions socialistes - La gauche est à poil, en quelque sorte.

Heureusement, le graphisme évocateur des montagnes enneigées, un brin pornographique, atténue la noirceur du propos en rappelant que le parti socialiste, c’est quand même le parti de la libération sexuelle et des partouzes dans les chalets des Pyrénées.

Symbole de la conversion du socialisme à l’économie de marché, l’affiche n’oublie pas d’instiller une dose de marketing en mettant en avant le nom très très porteur du réalisateur, Eddy Matalon, à qui l’on doit aussi : «  Prends tes tongs, on va dans le Sancy » ou encore « prends ton string, on va chez Mamie ».

L’info en plus : Le graphiste de cette affiche a un temps été pressenti pour diriger la campagne présidentielle de DSK

27 décembre 2011

Forrest Warrior

forrest1Nous sommes en 1996 et les producteurs constatent que le filon “gros barbu et napalm dans la forêt” commence à s’épuiser sévère pour Chuck Norris, qui peine à attirer les néonazis Républicains dans les salles de cinéma. Aussi, ils lui conseillent cette reconversion dans le rôle du gentil papy qui veille sur la montagne et ses enfants, histoire de séduire la franche écologiste néonazie.

L’affiche vise le public familial. Ainsi, la jolie montagne enneigée a remplacé la jungle incendiée de la série Portés disparus et de sympathiques bambins secondent papy Chuck. Lui-même a d’ailleurs fait un détour par le salon de coiffure Sainte-Algue de Los Angeles pour se faire lisser les cheveux.

Hélas, chassez le naturel, il revient au biscoto. Chuck Norris a ainsi catégoriquement refusé de lâcher son flingue au moment où la photo a été prise, de même qu’il a tenu à arborer sa splendide veste en peau de cul d’indien, sur laquelle une costumière menacée de mort a brodé deux ou trois symboles à la con - ” t’inquiète cocotte, ça aura l’air de signes indiens pour les trois connards qui regarderont le film ” aurait commenté le grand Chuck.

D’ailleurs, aux dernières nouvelles, personne ne s’est jamais plaint du costume puisque personne n’a jamais vu ce film.

L’info en plus : Chuck Norris a refusé d’être le suppléant de Cécile Duflot aux prochaines élections législatives.

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27 décembre 2011

T'es folle ou quoi ?

tesfolle

 Quand le film est sorti (1982), le gouvernement de gauche venait de dépénaliser l’homosexualité…

Et justement, on sent tout de suite ce progrès des moeurs sur l’affiche. Pas seulement par le titre (gay = folle = plume dans le cul) mais aussi par le dessin : Aldo Maccione, avec son costume rose ( rose = homosexuel = gay = plume dans le cul) et son foulard (foulard = gay = islamisme = parti socialiste).

Rien qu’en regardant ce choix esthétique, on imagine déjà Act Up organiser des soirées cinéma pour ses militants avec au programme l’intégrale des films d’Aldo Maccione avant un grand débat sur l’homoparentalité.

Mais le bel italien n’est pas seul au casting. En bas, en petit, ratatinés, on discerne aussi Popeck et Darry Cowl. Mais pas Jackie Sardou qui a pourtant apporté la touche de délicatesse finale au film.

L’info en plus : Aldo Maccione serait toujours en vie.

27 décembre 2011

Abomination

abo

 Du temps où le peer-to-peer n’avait pas encore exterminé les vidéo clubs, on trouvait ce genre de “jaquette” au rayon film d’horreur.

Un truc immonde, avec des acteurs si inconnus qu’on se demande s’ils n’ont pas été véritablement butés pour le film. Et encore, “butés” est un euphémisme, si l’on en croit cette image où la mort n’est qu’une gentillette cerise sur le gâteau succédant à une suite de tortures et de manipulations organiques crados, comme l’est cette photo presque floue, noyée sous le ketchup.

Et je ne vous ai même pas lu le synopsis : “Un jeune homme accueille dans son corps une sorte de parasite provenant d’un crachat de sa mère malade”…

Si vous n’avez pas encore dégueulé, vous aurez peut-être jeté un oeil à l’avertissement poli en haut de l’affiche : ” Ce film est fortement déconseillé aux âmes sensibles”. “Fortement”. Comme si des médecins avaient analysé le cerveau traumatisé de spectateurs “sensibles” du film et conclu : “Ah oui quand même, c’est du lourd “.

L’info en plus : Le projet de comédie musicale adapté du film et chorégraphié par Kamel Ouali est toujours en stand by.

27 décembre 2011

Hercule et Sherlock

hercule

Même NRJ 12, le dimanche après-midi entre noël et le nouvel an, préfère rediffuser Beethoven 5 plutôt que ça.

“Le film de chien”, sous-genre de la comédie familiale, a rarement donné de bons résultats. C’est dire si les producteurs d’Hercule et Sherlock (1996) se sont montrés audacieux.

L’audace vire à la mission kamikaze quand on se penche sur le casting : Christophe Lambert et Richard Anconina, déjà has been avant même que les Frères Lumières n’inventent le cinéma. Vous noterez d’ailleurs que les deux hommes n’ont pas l’air très sûrs de leur coup, vu leurs mines crispées sur l’affiche. Sitôt la photo réalisée, Christophe Lambert aurait d’ailleurs claqué la porte en disant “c’est pas tout ça, maintenant, je retourne vers le cinéma d’auteur” avant de rejoindre le tournage de Vercingétorix.

Même les trois chiens au-dessus (effet de symétrie, quand tu nous tiens…) ont l’air plus sereins, malgré les pots de peinture qu’on leur a renversé sur la gueule, histoire de mettre un peu de gaieté. Pourtant, ne dit-on pas que l’ami Hercule est celui qui rit quand on…

L’info en plus : le projet Beethoven 7 contre Hercule et Sherlock, réalisé par Léos Carax, a été annulé.

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